Des employés de la Croix-Rouge en tenue de protection dans la zone où sévit l’épidémie d’Ebola près de la frontière avec l’Ouganda à Béni, RDC, 2 novembre 2018. (Twitter/Uganda Red Cross Soc)

L’épidémie à virus Ebola qui sévit dans l’est de la République démocratique du Congo depuis août et qui a fait 271 morts « va encore durer quelques mois », a estimé jeudi le ministre congolais de la Santé.

Déclarée le 1er août, la dixième épidémie d’Ebola sévit dans les provinces troublées du Nord-Kivu (est) et de l’Ituri (nord-est).

« Cette épidémie va certainement encore durer quelques mois », a déclaré le ministre de la Santé, Dr Oly Ilunga Kalenga, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

« Chaque fois qu’il y a un cas déclaré, par exemple aujourd’hui, vous devez vous dire que l’épidémie va encore durer 60 jours », a-t-il expliqué.

Depuis le début de l’épidémie, « le cumul des cas est de 458, dont 410 confirmés et 48 probables. Au total, il y a eu 271 décès (223 confirmés et 48 probables) et 146 personnes guéries », a détaillé le Dr Oly Ilunga.

En outre, « 94 cas suspects sont en cours d’investigation », alors que la maladie a touché 14 zones de santé dont trois en Ituri et 11 dans le Nord-Kivu, a encore expliqué le ministre de la Santé.

Pour lui, « tous les efforts sont faits pour continuer à casser la chaîne de transmission de la maladie et à limiter sa propagation ».

Jusqu’à présent, « on est parvenu à contenir l’épidémie dans le nord du Nord-Kivu et par rapport aux pays voisins, mais le risque est toujours présent et nous continuons à y faire face », a-t-il nuancé.

L’épidémie dans la région de Béni, à une cinquantaine de kilomètres de l’Ouganda, est « la plus complexe de l’histoire du monde, sans la longue expérience de nos experts congolais, sans la disponibilité des médicaments thérapeutiques, nous serions probablement dans la trajectoire de l’épidémie de l’Afrique de l’ouest » en 2014 qui a fait 11.000 morts, selon le ministre Oly Ilunga Kalenga.

La dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais depuis l’apparition du virus en 1976 est signalée dans des centres urbains à forte densité et mobilité de la population. C’est en même temps une zone de grande insécurité, en raison de la présence de dizaines de groupes armés.



    Avec VOA Afrique

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