Musique longtemps décriée à cause du caractère farouche de ses pratiquants et de leurs liens à la consommation de cannabis, le reggae, tradition musicale issue de la Jamaïque et popularisée à travers le monde dans les années 60 à travers des rythmes musicaux de l’artiste Bob Marley fait désormais partie du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
Depuis jeudi passé, le reggae, musique originaire de la Jamaïque a officiellement rejoint la longue liste de quelques 400 traditions culturelles du monde entier. Projet proposé par la Jamaïque pour une reconnaissance mondiale, l’influence verbale du reggae en tant que musique agit d’après l’Unesco « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité… »,et porte en elle, une dimension à la fois ‘’cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle’’.
Cette reconnaissance mondiale plus que méritée pour la contribution de cette musique dans la culture collective malgré les clichés souvent collées au reggae, permettra de donner une autre dimension à cette musique « exclusivement jamaïcaine » et créée au sein de cette île, et dont l’existence fait le bonheur de nombreux adeptes à travers le monde avec une résonance beaucoup plus accentuée pour l’immortalisation de Bob Marley en tant qu’icône de cette tradition vulgarisée dans les années 60.
La floraison d’artistes et le corpus intellectuel de leurs textes n’ont pas souvent dérogé à la règle expressément établie à savoir : participer à la conscientisation du monde. Après avoir été importé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni au XXe siècle, juste après la Seconde Guerre mondiale, le reggae a désormais conquis le monde avec une domination beaucoup plus prouvée en Afrique, grâce aux artistes comme Lucky Dube décédé en 2007 ou encore Alpha Blondy qui se réjouit de cette reconnaissance sans oublier, Tiken Jah Fakoly perçu comme la « voix des sans voix » dans le continent.
Michaël Moukouangui Moukala
Avec Gabon Eco