Les félicitations et le satisfecit des experts du Fonds Monétaire International, après leur mission de 10 jours au Gabon, ont suscité interrogations et inquiétude en ce qui concerne le niveau d’endettement du Gabon par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB).
Le choc pétrolier intervenu en juin 2014, et la baisse des revenus de l’Etat qui s’en est suivie , 33% en 2015 et 21% en 2016, ont amené le gouvernement à orienter sa stratégie de développement et de construction des infrastructures, sur l’endettement. C’est ainsi que, ces dernières années, le gouvernement a été contraint de contracter des dettes à l’extérieur. Aujourd’hui, il semble que ces dettes dépassent les 50% du Produit Intérieur Brut. « A l’exécution sur l’année 2017, l’Etat a mobilisé près de 977 milliards de fcfa sur le marché de la dette, soit un peu plus de 11% du PIB de cette année, en soutien à la réalisation du PRE. Cette enveloppe a été constituée pour près de 7% du PIB, par des appuis non ciblés versés par les partenaires bilatéraux et multilatéraux », avait indiqué le directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya. Tout en précisant que, « la croissance bien que positive est demeurée atone à moins de 1% ».
Des difficultés qui démontrent, une fois encore, que la question de la dette publique, notamment son taux, devient de plus en plus inquiétant. Et, mériterait qu’on y jette un regard, afin d’éviter un marasme économique
Avec Pyramid Media Gabon