Un requin dans un aquarium, en Allemagne, le 9 novembre 2010.

Un navire espagnol censé pêcher du thon dans le golfe de Guinée a été arraisonné pour pêche illégale d’ailerons de requins lors d’une opération conjointe entre des autorités locales et l’ONG Sea Shepherd, a annoncé lundi l’ONG dans un communiqué.

Le palangrier Vema « battant pavillon sénégalais mais rattaché à l’Espagne », qui « disposait d’une licence pour la pêche au ‘thon et espèces similaires' » et naviguait dans les eaux de l’archipel de Sao Tome et Principe a été arraisonné le 22 septembre, selon l’ONG.

Il avait « des cales exclusivement remplies de requins » lors de son arraisonnement dans le cadre de l’opération Albacore III, menée conjointement par Sea Shepherd et les marines du Gabon et de Sao Tome et Principe, selon le communiqué.

« Environ deux tonnes de requins, dont des ailerons séparés des corps, ont été découverts par les inspecteurs », sachant que le bateau avait auparavant fait escale à Walvis Bay, en Namibie, « un port souvent utilisé pour décharger les ailerons de requins », dont le marché asiatique est très friand, détaille le communiqué.

« Il est inquiétant que des bateaux de pêche industrielle, dont beaucoup viennent d’Europe, continuent de massacrer les requins sous couvert de licence de pêche au thon », dénonce Peter Hammarstedt, directeur des campagnes de Sea Shepherd.

En deux ans, quatre navires trafiquant des ailerons de requin ont été arraisonnés dans le cadre de l’opération Albacore de l’ONG Sea Shepherd, qui embarque des marins gabonais à bord de leur navire, le Bob Barker, pour une mission d’environ un mois tous les ans dans le golfe de Guinée.

L’opération Albacore vise également à renforcer le contrôle et les statistiques sur la pêche au thon et lutter ainsi contre la pêche illégale. Le Gabon est le premier pool d’approvisionnement en thon de l’Union européenne.

« Entre 1 et 1,5 milliards de dollars par an, soit près d’un quart du total des exportations annuelles de poissons d’Afrique » proviennent de la pêche frauduleuse, selon la Commission régionale des pêches du Golfe de Guinée (COREP).

Le golfe de Guinée est particulièrement touché par les pratiques de pêche illégale. Dans le monde, cette pêche représente « entre un sixième et un tiers des captures mondiales, soit entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons par an », selon la COREP.

Avec AFP



    Avec VOA Afrique

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