(APN) – Avec une population de plus de 190 millions d’habitants et un taux de fécondité à plus de 5 enfants par femme, le Nigéria est le 7e pays le plus peuplé au monde et le 1er en Afrique. Une démographie qui pourrait amener le pays à gérer d’important défis.
D’ici 2050, l’ONU estime que le Nigéria sera le 3e pays par son peuplement, après l’Inde et la Chine, avec près de 433 millions d’habitants.
La question de la démographie n’est pas d’actualité au Nigéria; il y a 30 ans, le président Ibrahim Babangida a tenté d’instaurer une politique de contrôle des naissances. Cependant, face aux valeurs culturelles et religieuses du pays, cette dernière s’est soldée par un échec. (BBC)
Cette année, la question est de nouveau à mordre du jour. Lors du dernier sommet économique à Abuja, la ministre des Finances, Zainab Ahmed a annoncé que le gouvernement a invité les dirigeants traditionnels et religieux du pays à se pencher sur le problème de la démographie.
Contrôler la démographie en espaçant les grossesses ?
« Et nous espérons qu’avec leur soutien, nous parviendrons à une politique qui limite le nombre d’enfants qu’une mère peut avoir parce que c’est important pour soutenir notre croissance » a-t-elle indiqué.
Un peu plus tard, elle s’est exprimée sur les réseaux sociaux afin de préciser qu’il ne s’agirait pas de limiter le nombre d’enfants par femme comme cela peut déjà être le cas dans d’autres pays faisant face au même problème (en Chine par exemple). Elle a donc indiqué que le gouvernement a invité les chefs religieux et traditionnels à sensibiliser les membres de leur communauté, notamment les femmes, à rallonger les délais entre deux grossesses.
The federal government has been engaging critical stakeholders like traditional and religious leaders to advise their members on child spacing.
We never said we are placing a cap on childbirth.
What is child spacing?
This is a healthy practice of waiting between pregnancies. pic.twitter.com/fs0kfPzElw
— Zainab Shamsuna Ahmed (@ZShamsuna) 24 octobre 2018
Bien que le gouvernement ne veuille pas prendre de mesures radicales, l’ONU rappelle que l’accès à l’emploi, à l’éducation mais aussi à la santé pourront être des défis de plus en plus difficiles à gérer au fur et à mesure que la population grandira.
Avec Africa PostNews