La Chronique de l'Agitateur : Incroyable terreur à Libreville !

La violence, telle une traînée de poudre, gagne ces deniers mois la capitale gabonaise avec une étonnante rapidité et un savoir-faire digne de professionnels. Hormis les quartiers huppés et autres endroits hyper sécurisés, Libreville, chaque jour, devient le théâtre d’une violence qui met à mal le confort des populations qui, livrées à elles- mêmes, sont comme en proie à une psychose généralisée. Plus aucun endroit où l’on peut se sentir en sécurité et respirer la sérénité.

La violence rode partout. Les braquages avec arme blanche ou à feu assortis de morts d’hommes dans la capitale gabonaise connaissent une progression démentielle qui donne des frissons. Le dernier braquage en date, celui du quartier Plein ciel, et qui mettait en scène de jeunes bandits désœuvrés dépouillés de toute perspective, illustre l’ampleur du phénomène et met à nu les faiblesses de nos forces dans la lutte contre ce qui est en passe de se transformer en une guérilla urbaine.

Le phénomène de l’insécurité à Libreville n’est pas neuf : L’explosion ‘’insécuritaire’’, telle une arme chimique de destruction massive, avait fait de nombreuses victimes dans les années 90. La capitale gabonaise, alors, sombrait dans un impitoyable climat de terreur sans précédent. Les populations se faisaient braquer de jour comme de nuit, cela au nez et à la barbe des individus payés pourtant pour nous sécuriser. Confrontées à l’ampleur du phénomène dont les tentacules avaient pratiquement enlacé toutes les rues de la capitale, les autorités décidèrent alors d’apporter des réponses à effets immédiats. Une force spéciale baptisée ‘’la Sécurité mobile’’ qui sillonnait tous les coins et recoins fut ainsi créée. Elle était redoutée pour ses méthodes brutales dans sa traque du grand banditisme. Cette force spéciale avait fait ‘’le ménage’’, du bon boulot, et la capitale gabonaise retrouvait ainsi sa quiétude. On pouvait ainsi circuler librement sans être agressé. La Sécurité mobile portait ainsi ses fruits.

Aujourd’hui, il a été mis en place ‘’la police de proximité’’ avec à la clef la construction de commissariats dans certains quartiers chauds de la capitale. L’idée, salutaire soit-elle, est malheureusement inopérante, puisque ces commissariats n’apportent rien de concret au plan dissuasif et de la prévention de l’insécurité. Les agents commis à la tâche, pour la plupart des bras cassés qui passent l’essentiel de leur temps dans les bistrots environnants où ils s’encanaillent allègrement, ne font pas le boulot. L’Etat décaisse chaque année, dans le cadre de la loi des finances annuelle, d’importantes sommes consacrées à la lutte contre l’insécurité. Comment comprendre que ces moyens mis en place ne viennent pas stopper le phénomène !? Est-ce du fait des mauvaises politiques en matière sécuritaire ou du fait des mauvais choix des hommes en charge de notre sécurité ? Pour espérer obtenir les fruits escomptés en termes de lutte contre l’insécurité, face à l’urgence, faut-il repenser la police de proximité ou ramener la Sécurité mobile ? Autant de questions auxquelles les pouvoirs publics doivent apporter des réponses urgentes avant que Libreville ne se transforme en une sorte de zone de non droit. Une réforme de nos forces de l’ordre s’impose peut être afin que les choses bougent…


L’Agitateur



Avec Gabon Eco

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