Gabon : Ali Bongo publie une tribune pour défendre les éléphants

Libreville (Africapostnews) – Le Président gabonais Ali Bongo connu pour son engagement écologique s’est fendu d’une tribune aussi inhabituelle qu’inattendue dans les colonnes de Jeune Afrique pour défendre les éléphants d’Afrique et promouvoir l’Initiative pour la protection des éléphants (EPI) qu’il a contribué à mettre en place en 2014 à Londres (Royaume-Uni).

Dans sa tribune, Ali Bongo plaide pour la fin du commerce d’Ivoire qui avec le trafic illégal d’espèces sauvages a un impact sur le développement de plusieurs pays d’Afrique. « Le trafic illégal d’espèces sauvages et de produits dérivés est un fléau pour l’humanité. C’est cruel, poussant les espèces à l’extinction et privant les pays en développement de leur patrimoine naturel et d’opportunités futures de prospérité », a-t-il écrit en ouverture de sa tribune.

Ali Bongo rappelle son indignation face au massacre des éléphants d’Afrique pour en retirer de l’ivoire revendu par la suite sur le très lucratif marché asiatique. « Environ 55 éléphants d’Afrique sont tués chaque jour pour leur ivoire, dont la majeure partie est exportée illégalement en Asie. Si cela continue, les éléphants pourraient disparaître d’Afrique d’ici une génération », lit-on dans la tribune. Avant de rappeler que dans le seul parc de l’Ivindo (province de l’est), le Gabon a perdu 25 000 éléphants. Entre 1979 et 2016, la population d’éléphants en Afrique est passée de 1 million à 415 000 individus.

Vantant les mérites de l’EPI lancé par 4 pays en 2014 et qui en compte désormais 19, Ali Bongo se félicite des résultats obtenus par cette organisation encore inconnue du grand public. « Notre détermination à mettre fin au commerce de l’ivoire et à fermer les marchés nationaux de l’ivoire a porté ses fruits. Nous sommes ravis que la Chine ait interdit l’ivoire au cours de cette année. Hong Kong suivra bientôt. Nous nous félicitons de la nouvelle législation britannique limitant les ventes d’ivoire et des signaux selon lesquels le reste de l’UE et l’Australie suivront. », a-t-il souligné avant d’ajouter « Nous sommes en train de créer un monde où il n’est plus acceptable de considérer l’ivoire comme un produit pouvant être échangé contre un gain financier ».

Disant vouloir concilier protection de la faune sauvage et développement, Ali Bongo a dit travailler dans ce sens avec ses pairs au sein de l’EPI.

« Nos plans ne se concentrent pas uniquement sur la lutte contre le braconnage, mais également sur la promotion des emplois et des revenus en lien avec le tourisme. Nous devons convaincre les agriculteurs qui vivent aux côtés des éléphants, et dont les récoltes sont souvent endommagées par ces derniers, que ces animaux ne sont pas seulement des destructeurs mais surtout des créateurs de richesse économique. », a-t-il indiqué comme pour rassurer ses détracteurs au Gabon qui ne cessent de lui rappeler son inclination à ne pas tenir compte des difficultés des populations rurales impuissantes dont les plantations sont régulièrement dévastées par les éléphants.

Cependant, Ali Bongo entend poursuivre son combat écologique. « Nous reconnaissons notre responsabilité. En fin de compte, le destin de l’éléphant se trouve dans les mains des Africains », a-t-il lancé comme un résumé de sa tribune.





Avec Africa PostNews

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