KOUILOU, 1er OCT (ACI) – La ministre du tourisme et de l’environnement, Mme Arlette soudan-Nonault, a promis, le 28 septembre dernier à Loango, dans le département du Kouilou, de construire un comptoir sur le lieu où étaient embarqués les esclaves de la sous-région Afrique centrale vers les Amériques.            CONGO-TOURISME : Vers la construction d’un comptoir sur le lieu de départ des esclaves a Loango

Cette annonce a été faite à l’occasion de la visite de Mme Soudan-Nonault au point d’embarquement des esclaves de Loango, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale et du Plan directeur de développement durable du tourisme en République du Congo, de développement d’une politique de tourisme de mémoire, qui s’inscrit parmi les domaines à valoriser, pour inciter les Congolais ainsi que les visiteurs à l’appropriation de l’histoire et à la connaissance des symboles et lieux de mémoire du pays.

Sur ce lieu d’embarquement des esclaves, une stèle avait été construite en 1897 par Pierre Savorgnon de Brazza, en mémoire des esclaves de cette partie d’Afrique centrale, pendant la période du commerce triangulaire dans les années 1800, effectué par la France, l’Espagne, l’Angleterre, la Hollande et le Portugal. La nouvelle stèle, érigée à côté de la première, a été reconstruite par la société pétrolière Total E&P Congo, du 3 juillet au 21 aout 2018, à la demande de Mme Soudan-Nonault.

Selon elle, ce comptoir va permettre à tous les visiteurs et touristes de mieux voir ce lieu de départ des esclaves vers les Amériques. Il sera également construit, en contre-bas de ce lieu, un escalier ou débarcadère.

Elle a aussi promis le recrutement des plongeurs pour retrouver la balance qui se serait enfui dans les eaux, il y a près de 5 ans, et la remettre à la surface afin de lui trouver un lieu où elle pourra être exposée.

Par ailleurs, la ministre du tourisme est en train de voir avec le préfet du Kouilou comment mettre en place des pistes de randonnées pédestres sur ce site, pour qu’il y ait des ballades qui mènent non loin des entrepôts de cette époque. Elle voudrait également préserver la voie d’accessibilité sur cet endroit historique et avoir de la restauration légères ainsi que des shops pour le commerce, y compris tous les objets qui rappelleraient la traite négrière sur tout le long du parcours qui amènerait également au musée.

Profitant de cette occasion, elle a remercié la société Total E&P Congo pour la reconstruction de la stèle, constituant la première phase du projet avec le ministère du tourisme et de l’environnement, suivie de la reconstitution de la piste des caravanes de 12 km.

Au cours de cette visite, Mme Soudan-Nonault a dit être en pourparlers avec le préfet du Kouilou pour l’ouverture d’une autre voie d’accès à ce site menacé par des érosions et qui, selon elle, n’appartient pas seulement au Congo, mais aussi à l’Afrique et à l’humanité tout entière. (ACI)



Avec ACI (AGENCE CONGOLAISE D’INFORMATION)

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