La CPI n'ouvrira pas d'enquête
Le président gabonais Ali Bongo

(APN – Politique) – La CPI a rendu son verdict sur la crise post-électorale au Gabon et a décidé de ne pas ouvrir d’enquête.

À la suite de l’élection présidentielle 2016 au Gabon, des violences ont éclaté entre partisans de l’opposition et les forces armées. Une crise post-électorale s’en est suivie. En effet, le candidat de l’opposition Jean Ping contestait la victoire d’Ali Bongo, président sortant à l’époque. De ce fait, Jean Ping a saisi la CPI arguant que le pouvoir en place avait été coupable de plusieurs exactions. De son côté, en septembre 2016, le gouvernement gabonais a saisi la CPI, accusant l’opposition d’incitation « à commettre le crime de génocide » et de « crimes contre l’humanité ».

Un examen préliminaire avait donc été engagé par la CPI afin de déterminer s’il fallait ouvrir une enquête sur les violences perpétrées. C’est donc ce vendredi 21 septembre, que le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a rendu le verdict. Dans un communiqué, elle a indiqué « qu’à ce stade, les conditions juridiques justifiant l’ouverture d’une enquête dans la situation en République gabonaise n’étaient pas remplies ». Elle ajoute qu’il n’y a pas « de base raisonnable » pour croire que les violences commises en 2016 sont des crimes de lèse-humanité.

À qui donc profite la décision de la CPI ?

Le candidat unique de l’opposition en 2016 a semble-t-il basé une grande partie de sa stratégie sur cette décision. Jean Ping et ses partisans en attendaient beaucoup de la CPI. Ainsi, dans de nombreuses sorties médiatiques, l’accent était mis sur l’assurance de probables sanctions de la Cour pénale internationale contre le régime en place. De plus, la question du nombre de morts est remise sur le tapis. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine affirmait qu’il y avait environ 500 morts or la décision de la CPI jette le doute sur cette information.

Il ne faut pas oublier que c’est à la demande du gouvernement gabonais que la CPI avait aussitôt entamé un examen préliminaire. On peut donc penser que le pouvoir en place souhaitait voir des sanctions contre l’opposition. Mais, la décision de Fatou Bensouda vient clore le débat et ne donne raison à aucun des deux camps. On peut cependant penser que le locataire du palais du bord de mer s’en sort mieux et avait plus à perdre que son opposant principal Jean Ping.





Avec Africa PostNews

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