Des soldats maliens devant l’hélicoptère transportant le Premier ministre malien à Menaka, au Mali, le 9 mai 2018.

Au moins douze civils touareg ont été tués dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, par des assaillants armés.

Quelque 200 personnes, dont de nombreux civils, appartenant surtout aux communautés peule et touareg, ont péri depuis le début de l’année dans cette région, où s’affrontent notamment des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et deux groupes principalement touareg soutenant la force française Barkhane et l’armée malienne: le Gatia et le MSA.

L’attaque s’est produite à 45 km à l’ouest de Menaka, principale ville de la région, selon un élu de la région, une source de sécurité locale et un communiqué du MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad, issu de l’ex-rébellion).

« Des hommes armés circulant à moto ont tué aujourd’hui (mardi) au moins douze civils », a indiqué cet élu à l’AFP sous couvert de l’anonymat, citant un habitant de la localité qui a vu les corps. « Pour le moment, on ne peut pas dire qui sont exactement les auteurs. Je ne sais pas si c’est le résultat de différends entre tribus, ou un acte terroriste ».

Une source sécuritaire locale a confirmé « l’assassinat d’au moins douze civils », ajoutant que « des sources parlent de douze, d’autre de seize civils ». « Parmi les victimes, on compte beaucoup de jeunes ».

Dans son communiqué, le MSA affirme pour sa part que « des individus armés sur des motos ont exécuté 17 civils de deux campements appartenant à la communauté ibogholitane » (touareg).

Dans un rapport remis au Conseil de sécurité de l’ONU en août, un groupe d’experts souligne que les conflits entre communautés de la région, pour les postes de pouvoir, le contrôle d’axes commerciaux ou de contrebande, les pâturages et l’accès aux puits, exacerbent les tensions dues aux affrontements entre jihadistes et forces internationales et maliennes.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Avec AFP



    Avec VOA Afrique

    Laisser un commentaire

    Your email address will not be published.

    For security, use of CloudFlare's Turnstile service is required which is subject to the CloudFlare Privacy Policy and Terms of Use.

    I agree to these terms.

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.