La CPI ne poursuivra pas le Gabon : la nouvelle position de Moukagni Iwangou attendue 

« Je m’appelle Moukagni Iwangou, je suis né à Mouila, je réside dans la commune d’Akanda et je suis prêt à répondre de mes actes ».

Cette célèbre signature a accompagné le combat de Jean De Dieu Moukagni Iwangou contre le Gabon et le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, devant la Cour Pénale Internationale (CPI). S’il est vrai qu’il s’appelle toujours Moukagni Iwangou, qu’il est né à Mouila, peut-être qu’il réside encore dans la commune d’Akanda, nous ne savons plus s’il est encore prêt à répondre de cet acte.

En effet, Jean De Dieu Moukagni Iwangou était dans l’entourage de Jean Ping, en tant que juriste rompu à la tâche, le principal  porteur de la cause de son camp devant la CPI. Pour lui, la répression des manifestations post électorales du 31 août 2016, avait occasionné des crimes contre l’humanité, au sens de l’article 7 du statut de Rome, puisqu’il y aurait eu des meurtres, des disparitions, qui devaient être élucidées par une enquête de la CPI. Un point de vue largement relayé par la presse locale et internationale qui faisait état de plus de 200 meurtres et disparitions. Il a également accusé le Gouvernement gabonais d’avoir été auteur de crime de guerre, puisque selon lui, pour des nécessités militaires, des homicides intentionnels ont été commis.

Mais faute de preuves suffisantes et de conditions minimales d’ouverture d’une enquête internationale, la CPI vient d’annoncer qu’elle n’initiera pas d’enquêtes préliminaires sur le cas du Gabon.

Dans l’élan de son combat, Moukagni Iwangou s’était fortement réjoui du premier séjour au Gabon d’une mission de la CPI en 2017. Quelques mois, il a intégré le gouvernement et là, aucun mot n’avait plus été prononcé par lui à ce sujet. Mais il est difficile de croire qu’il le poursuivait, car très préoccupé par ses charges ministérielles. De plus, il avait expliqué sa nomination comme étant l’expression de sa volonté à dépasser la présidentielle de 2016 et toutes ses conséquences.

Même si tout porte à croire que cette dernière décision de la CPI le réjouit, compte tenu de sa nouvelle position politique, le point de vue officiel du ministre de l’Enseignement Supérieur gabonais est très attendu.

Avec Investir Gabon

 

 

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