Le chef de l'opposition burkinabé, Zéphyrin Diabré, accueilli par des partisans à son arrivée à la Maison du Peuple pour une réunion à Ouagadougou, le 29 avril 2017.
Le chef de l’opposition burkinabé, Zéphyrin Diabré, accueilli par des partisans à son arrivée à la Maison du Peuple pour une réunion à Ouagadougou, le 29 avril 2017.

 

L’opposition burkinabè a appelé mardi à une journée de manifestation le 29 septembre, pour protester contre la gestion du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, jugée « chaotique », depuis son accession au pouvoir en novembre 2015.

Cette manifestation, qui se tiendra sur l’ensemble du territoire national, est la première du genre organisée par l’opposition depuis l’élection du président Kaboré.

« Avec gravité, l’opposition politique convie l’ensemble des Burkinabè à une journée nationale de protestation contre la gouvernance de la majorité présidentielle (qui) prendra la forme d’une marche meeting le samedi 29 septembre 2018 à Ouagadougou », a lancé le chef de l’opposition, Zéphyrin Diabré, en compagnie des responsables des politiques, lors d’une déclaration à la presse.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, à Ouagadougou, le 28 novembre 2017.

Lire aussi :

Recours de l’opposition contre le nouveau code électoral au Burkina

« C’est une action contre la gestion chaotique de notre pays à laquelle nous convions l’ensemble des Burkinabè, dont les forces vives, les partis politiques, les organisations de la société civile, les syndicats et les leaders d’opinions », a-t-il indiqué.

Depuis son arrivée au pouvoir, en novembre 2015, le régime du président Kaboré fait l’objet de vives critiques, y compris dans son propre camp.

« Avec le régime de Roch Marc Christian Kaboré, les maux que les Burkinabè dénonçaient sont toujours là en pire. De nombreux problèmes apparaissent et révèlent l’incompétence de nos dirigeants qui montrent plus d’appétit pour le Burkina des affaires plutôt que pour les affaires du Burkina », a déploré M. Diabré, pointant « la menace terroriste grandissante, l’aggravation de la misère et de la précarité, le chômage, la corruption et le népotisme, l’instrumentalisation de la justice, l’accaparement du pouvoir et la politisation de l’administration ».

 

La police burkinabè patrouille dans un véhicule lors d'un rassemblement à Ouagadougou, au Burkina, le 21 octobre 2017.

 

Lire aussi :

Interpellation d’une figure de proue de la société civile au Burkina Faso

 

« Il est donc clair que lorsqu’ils jettent un regard rétrospectif sur la mi-mandat qui vient de s’écouler, les Burkinabè voient une occasion ratée et un immense gâchis, tellement les fronts de déception sont nombreux et persistants », a-t-il soutenu.

« Si l’opposition a temporisé à ce jour, c’est parce qu’elle voulait laisser la chance à nos autorités de corriger le tir et prendre la bonne direction », a justifié Zéphyrin Diabré, également leader du principal parti d’opposition, l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

Élu en novembre 2015, le président Kaboré s’est engagé à faire reculer la pauvreté mais peine à mobiliser quelque 28 milliards d’euros pour financer un très ambitieux Plan national de développement économique et social (PNDES) élaboré pour le mandat présidentiel qui s’achève en 2020.

Avec AFP

Avec VOA Afrique

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

For security, use of CloudFlare's Turnstile service is required which is subject to the CloudFlare Privacy Policy and Terms of Use.

I agree to these terms.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.