Libreville, Jeudi 23 Août 2018 (Infos Gabon) – Certains cadres de la formation politique dirigée par Alexandre Barro Chambrier dénoncent la nomination du nouveau secrétaire général.

Il y a du rififi au sein du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM). Depuis que Laurent Bilie Bi Essone a été nommé secrétaire général de cette formation politique en lieu et place de Michel Menga M’Essone, promu le 4 mai dernier au poste de ministre d’Etat chargé de l’Habitat, les critiques fusent de toutes parts. Principal cible : Alexandre Barro Chambrier, violemment critiqué dans ce qui est perçu par d’aucuns comme une maladresse.

Non seulement la suspension de Michel Menga M’Essone au lendemain de son entrée au gouvernement n’a pas été vu d’un bon œil, mais la promotion de Laurent Bilie Bi Essone jusque-là secrétaire général adjoint du RHM n’est non plus la bienvenue.

Au sein du parti d’Alexandre Barro Chambrier, des langues se délient pour critiquer ces décisions. «La désignation de Faustin Laurent Bilie Bi Essone viole le principe d’élection qui doit s’appliquer pour tous les postes de responsabilité au sein du parti», fustige un cadre. «Cette manière de faire est très ancien monde. L’élite du parti décide mais la base, elle, est priée de se taire. Nous qui prônons la démocratie, commençons déjà par l’appliquer à nous-mêmes», poursuit un autre. Pour nombre de militants à la base, l’on estime que Faustin Laurent Bilie Bi Essone n’est pas facile au contact et souvent distant».

Contrairement à son prédécesseur jugé ouvert et sympa.  «Il n’est pas antipathique. Mais par rapport à Michel, on ne gagne pas au change, c’est certain. Faustin est terne et effacé. Après tout, c’est peut-être ce que souhaitait le président : avoir quelqu’un qui ne lui fasse de l’ombre», souligne un cadre provincial du RHM. 

Suite à ce choix, Alexandre Barro Chambrier est jeté en pâture par une base qui ne décolère pas. «Il vire Michel Menga M’Essone de son poste de secrétaire général et, en même temps, il le garde au sein du parti. C’est une demi-décision. Ça n’a aucun sens. Au moins, à son poste, Michel peut faire avancer les choses dans le bon sens. Alors que nous, nous sommes condamnés à nous plaindre», regrette une militante

«Honnêtement, Alexandre Barro Chambrier a refusé d’investir Michel Menga M’Essone et c’est lui Menga qui manipule les militants qui lui sont fidèles pour semer le trouble, étant donné qu’il cherche comment déstabiliser le RHM. C’est la preuve que pour ces élections, le RHM est une menace réelle pour le PDG», fait constater un proche à Alexandre Barro Chambrier.

Or, sur le terrain, la réalité est toute autre. Face à une opposition qui se mêle les pédales au fur et à mesure qu’approche le 6 octobre 2018, date prévue pour le premier tour des législatives, au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), l’on boit du petit lait. Les candidats investis par le parti au pouvoir jouissent chacun d’une popularité avérée dans sa base. L’on semble plutôt se frotter les mains en attendant que la campagne soit ouverte.

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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Avec Info Gabon

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