Alors que la marche de contestation des mesures prises par le gouvernement était prévue pour ce jour par la confédération syndicale Dynamique Unitaire, la police a vite fait de prendre d’assaut, très tôt, la place dite de la paix, pour empêcher la tenue de cette marche que les organisateurs voulaient pacifique.
Dynamique Unitaire avait pourtant, dans une lettre ouverte, fait appel à la clairvoyance des forces de l’ordre, dans le cadre de la tenue de sa marche prévue pour ce 28 août. A ce qu’il semble, cette lettre ouverte n’a pas été prise en compte, d’autant plus dès tôt ce matin, la police nationale s pris d’assaut le rond point de la Démocratie, point de départ de la marche pacifique programmée par Dynamique Unitaire et ses alliés. Même les coins et recoins de la place de la paix ont été quadrillés par les forces de l’ordre. Un quadrillage qui n’a donc pas donné accès aux manifestants et même pas à la presse.
«Je suis écœuré comme vous le constatez, la loi n’est pas respectée. Il y a une loi qui organise les marches en République gabonaise. C’est la loi 1/2017 qui dit en son article 3 que les marches publiques sont autorisées sauf si l’autorité estime qu’il y a risque de trouble à l’ordre public. La marche du 13 août dernier n’a pas pu avoir lieu parce qu’on avait une interdiction. Nous sommes surpris de voir que les forces de l’ordre empêchent les travailleurs d’organiser cette marche pacifique, or l’autorité ne l’a pas interdite. C’est inadmissible. C’est la loi qui doit mettre tout le monde d’accord», a fustigé le président de la Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama.
Rappelons que cette marche qui avait été annoncée pour le 13 août dernier, avait été interdite par le ministère de l’intérieur et notifiée aux organisateurs. Cette fois, dans le cadre de cette nouvelle marche, les autorités compétentes se sont contentées d’une publication dans la page facebook du ministère de l’intérieur, pour annoncer la non tenue de cette marche.
La marche instituée, « ne touche pas à mon bout de pain », entre dans le cadre des contestations de plusieurs partenaires sociaux suite aux mesures d’austérité prises par le gouvernement, qui sont jugées par ces derniers comme une manière de tuer la carrière des fonctionnaires.
Avec Pyramid Media Gabon