Biya'a bi Mvondo Paul Barthélemy, né le 13 de fevrier 1933 à Mvomeka'a au Sud du Cameroun

Biya’a bi Mvondo Paul Barthélemy, né le 13 de fevrier 1933 à Mvomeka’a au Sud du Cameroun

Après 43 années de « biyaïsme », et à l’approche d’une élection présidentielle aussi tendue que son résultat semble joué d’avance. Il y a 43 ans, Biya devenait premier Ministre.

 Avec des élections présidentielles qui s’annoncent, il est temps de faire le bilan économique de Paul Biya qui est venu au pouvoir après la démission de Ahidjo en 1982.

Le 30 juin 1975, il y a précisément 43 ans, Paul Biya devenait Premier ministre du Cameroun. Il avait alors, 42 ans. Et seulement 7 ans après, suite à la démission du Président Ahmadou AHIDJO, premier président du Cameroun indépendant, le 4 novembre 1982. Et deux jours àprès, le 6 novembre 1982, avec la loi n°79/02 du 29 juin 1979 faisant du Premier Ministre le successeur constitutionnel du Président de la République, Biya remplaçait ainsi à Ahmadou Ahidjo et devenait le deuxième Président de l’histoire de la République Unie du Cameroun, et prête serment au cours d’une cérémonie solennelle au Palais de l’Assemblée Nationale, devant les élus du peuple.

Une fois au pouvoir, Paul Biya trouve un pays sans dette et économiquement en forme à son arrivée. La manne pétrolière n’est pas encore découverte.

À peine arrivé, Paul Biya se lance dans des reformes et des choix de politiques économiques inadaptés: il consacre plus de place dans le secteur administratif et publique, oubliant que c’est le secteur privé qui fait vivre un pays; il s’est lancé précipitamment dans la destruction de la masse monétaire portant l’effigie d’Ahidjo, au lieu d’opter pour un recyclage progressif. Dès son arrivée nous entrons dans une crise monétaire aigue.

Reformes

  • 1985-2004: Ajustement structurel: privatisations en masse, austérité, le pays est mis sous dettes à cause de la crise et la dévaluation du FCFA.
  • 2004-2012: Programme PPTE sous le DSRP du FMI. Le FMI nous met sous un programme de ré-échelonnage de nos dettes que le pays ne peut plus supporter. C’est à ce moment que le pays a vraiment été vendu au FMI.
  • 2013-2018: Programme d’émergence (Vision 2035) sous le DSCE du FMI. Retour aux Programmes d’ajustement structurels, cette fois ci nous sommes « haut les mains »; les salaires sont subventionnés par le FMI, les projets sont financés par le FMI, nous sommes mis sous APE, etc.

Remarquez que ces programmes sont imposés au Cameroun par le FMI et non l’initiative du gouvernement comme on essaie souvent de nous faire croire.

Bilan des projets de Paul Biya 

En 2011, des milliards empruntés pour financer plusieurs projets qui sont morts ou n’ont jamais vu le jour. Rappel, tous ces projets ont été financés. C’est au peuple de rembourser cette dette. Qu’on le veuille ou pas.

  • Construction usine de manioc de Sangmélima, plus d’un milliard jeté, l’usine n’a pas fonctionné un mois
  • Construction usine de Riz de Galim, près d’un demi-milliard, projet abandonné malgré le financement.
  • Construction usine de pomme de terre de Babadjou, un milliards débloqué, l’usine n’a jamais été sur le terrain.
  • Construction usine de poulet de Bomono, plus d’un milliards de dépenses, l’usine est abandonnée.
  • Construction usine des mangues de Ngaounderé, plus d’un milliard débloqué, jusqu’à présent, rien sur le terrain.
  • Construction usine de transformation d’ananas de Hlowe, près d’un demi-milliard, pas l’ombre d’une brouette sur le site.
  • Construction d’un gymnase multisports à Bependa, un demi milliards, chantier abandonné
  • Construction d’un gymnase multisports à Yaoundé, un demi-milliard, chantier abandonné
  • Construction d’un stade Paul Biya à Mvomeka, un milliards, pas l’ombre d’une pioche sur le site
  • Construction usine de fabrication des consommables pour hôpitaux après transformation de 40 % du coton camerounais, un milliards dans l’eau
  • Construction usine de poulet de Bafang, plus d’un demi-milliard, rien.
  • Le second pont construit sur le fleuve Wouri, à Douala a 141,6 milliards de FCfa.

En 2016, La Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde se rend au Cameroun et demande Paul Biya de liquider Cameroon Télécom (CAMTEL) Société camerounaise des télécoms, au profit de France Télécom.

« Ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut », lançait le numéro un camerounais en juillet 2015, devant François Hollande, en réponse à la question d’un journaliste français qui souhaitait savoir quand Biya de 85 ans prendra sa retraite politique.

36 ans plus tard, Biya toujours à la tête du Cameroun, il se fait discret sur un éventuel septième mandat dans le cadre de l’élection présidentielle qui devrait se tenir entre le 14 septembre et le 14 octobre 2018.

Par Tinno Bang Mbang

https://africa24monde.com/actualite/view/il-y-a-43-ans-paul-biya-devenait-premier-ministre-du-cameroun-et-avait-alors-42-ans.html



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