Football/ Mondial Russie 2018 : Des demi-finales révolutionnaires !

Belgique/France, Croatie/Angleterre, voici les affiches des deux demi-finales de la Coupe du monde Russie 2018. Même les plus grands pronostiqueurs ont eu du mal à imaginer une telle liste d’équipes prétendantes au titre, car si d’aucuns voyaient l’Allemagne, détentrice du trophée, le Brésil dont la présence dans l’effectif de Neymar Junior donnait des garanties suffisantes pour espérer aller au second tour, l’Espagne avec son jeu chatoyant, l’Argentine au sein de laquelle le « messie », Messi était capable de miracles et le Portugal animée d’une foi qui semblait, du moins dès l’entame de la compétition, soulever les montagnes à l’instar de celle qu’affichait son joueur vedette, Cristiano Ronaldo, rares étaient ceux qui prédisaient un tel parcours pour la Croatie par exemple. Et pourtant, il va falloir s’y faire !

Le football pratiqué aujourd’hui semble être fait de surprises pour ceux qui l’observent attentivement. Les avis des spécialistes sont souvent déjoués et c’est le cas dans cette coupe du monde par la réalité du terrain. Est-ce un problème d’époque ou de stratégies ? Il nous arrive puisque nous parlons d’époque lors de nos commentaires d’évoquer les éditions antérieures en remontant parfois très loin le cours de l’histoire et d’arriver hâtivement à la conclusion que les anciens étaient meilleurs que les nouveaux. Avons-nous raison ou tort ? Tenter de répondre à une telle question relève de la prise en compte de plusieurs paramètres, cependant pouvons-nous avancer sans crainte d’être contredit, l’histoire est révolutionnaire en ce sens qu’on la fait sans souvent savoir quelle histoire nous faisons.

Quant aux stratégies, elles sont évolutives et cadrent avec leur époque. Aujourd’hui, alors que tous nous revisitons le cheminement de toutes les équipes en lice lors de Russie 2018, nous arrivons à une et même conclusion : la prochaine ou les prochaines étapes peuvent encore nous réserver beaucoup de surprises. Qui sait si la Croatie que nombre d’entre nous présentent comme le petit poucet au vu de son histoire footballistique ne sera pas des toutes celle qui finira cette fois-ci par créer la surprise tant attendue ? Un rêve peuvent gloser certains, quand d’autres y voient un fait non plus du hasard, mais une confirmation de l’idée selon laquelle il n’y a plus de petite et de grande nation, surtout à ce stade de la compétition et que lorsqu’on se donne les moyens de sa politique, on est capable du meilleur.

Pourquoi ? Parce que toutes les équipes qui se sont affirmées comme étant des constellations de vedettes ont laissé beaucoup de champ semble-t-il à leurs adversaires, comptant sur leurs énormes potentialités, certes avérées, et laissant de côté le plus souvent l’esprit de compétition qui devrait être de mise en pareille circonstance. Ce qui exige de chacun un minimum de sacrifices sur le terrain et devrait rendre tout footballeur adepte d’un football que l’on dit total, celui dans lequel on a du mal à consigner un athlète à une seule tâche, recommandant la complémentarité.

Qu’ont assurément affiché comme intention les Belges, Croates, Anglais et Français ? Celle de se présenter devant leurs différents adversaires comme des groupes compactes, même s’il faut reconnaître qu’ils n’ont pas été les seuls à procéder de la sorte puisque les Uruguayens par exemple nous ont paru capables de faire douter pour cette principale raison également les leurs. Le constat à mi-parcours est que les sélections nationales dont la philosophie de jeu s’est trouvée aux antipodes de celle sus mentionnée ont été renvoyées à leurs chères études plus rapidement qu’elles ne l’avaient prévu. L’impression qui se dégage d’une manière générale est que les nations sud-américaines que l’on redoute souvent ont cédé la place aux européennes qui se retrouvent seules dans le dernier carré.

D’où la question que l’on se pose de savoir si cela ne résulte pas du fait que presque tous les joueurs issus desdites nations évoluent dans des championnats européens, sont très connus des autres, très médiatisés au point qu’ils alimentent la résistance de leurs adversaires. On peut également se demander si le fait de confondre argent et talent ne limite pas par moments la prestation des uns et des autres. Ou encore si le fait de se savoir au-dessus intrinsèquement des autres ne vous donne pas l’impression de faire l’effet du couteau dans du beurre lorsque vous êtes face à eux, ce qui inévitablement se traduit par des surprises désagréables difficiles à surmonter par la suite. Dans tous les cas, nous pouvons espérer que les quatre équipes qui s’affrontent dans le cadre du prochain tour de la coupe du monde auront tiré les leçons des échecs des autres et veilleront à ce que leur public, mais aussi celui de la Russie, organisatrice, et du monde sortent satisfaits des confrontations qui les attendent.

Cela ne doit pas donner lieu à des empoignades irrégulières, mais à l’étalage et l’exaltation d’un savoir-faire au dessus de la moyenne. Ce qui veut en des termes clairs constituer une invite à la production du spectacle certes, mais aussi à une démonstration de l’endurance qui caractérise les grands athlètes et qui donne tout son sens à une compétition d’une si haute valeur. Le suspens connu lors de la rencontre Croatie/ Russie par exemple qui est allée jusqu’à l’épreuve des tirs au but nous a comblé de ses bienfaits tout en nous convaincant qu’au-delà de la chance qu’ont pu avoir les vainqueurs, si on peut réellement évoquer ce facteur sujet à controverse, la préparation technique et psychologique des uns a eu raison de la faiblesse des autres, même si cela peut être critiquable.


Douguenzolou



Avec Gabon Eco

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