Des violents affrontements qui ont éclatés entre étudiants, professeurs et force de l’ordre, à l’intérieur et à l’extérieur de l’université OMAR BONGO de Libreville, le 18 avril 2012, sont –ils le premier signe “d’un désastre annoncé ?”
En effet, si on regarde de près cette situation qui dure depuis janvier 2012, on constate que le gouvernement, à tous les niveaux joue la montre, le pourrissement. Ils attendent ou escomptent une résignation pure et simple de la part de ces jeunes et de leurs enseignants, afin de crier victoire. Le but, si cela se déroulait selon leur scénario, le président pourrait alors surfer sur cette exemple pour faire passer un message à l’ensemble de la société qui serait : “ALI BONGO ONDIMBA ne transige pas” . Une main de velours dans un gant d’acier.
Ainsi, depuis l’accès au pouvoir de l’ancien ministre de la défense du Gabon, Monsieur Ali Ben Bongo Ondimba, alors qu’une grande partie de l’élite politique et de la société civile se sont laissés convaincre par des moyens toujours pas propre, les étudiants sont aujourd’hui l’un des derniers symboles qui refusent encore de plier, d’abdiquer et de subir ses désidératas sans broncher.
Par ce bras de fer inégal, le pouvoir montre son vrai visage.
Car, Il est facile pour un homme qui est en politique depuis des années et qui dispose d’une capacité financière importante de faire fléchir et d’imposer sa vision à l’ensemble de la société.
Alors, jusqu’où ira le président du Gabon pour affirmer son autorité , à trop tirer sur la corde, elle pourra finir par rompre un jour.
L’argent des contribuables gabonais, des millions sont volés, détournés sans honte par une élite de parasite alors que les 3/4 de la population et leurs familles souffrent de la pauvreté, sans que cela ne les dérange à aucun moment. Et, ce sont ces mêmes personnes qui viennent imposer des conditionnalités à la jeunesse pour bénéficier d’une maigre bourse qui les permet juste de survivre, mais de qui se moque t-on ?
Pourquoi ne commencent –ils pas par eux mêmes et leurs cliques qui sucent le sang du peuple ?
Dès lors, pour se dédouaner de leur responsabilité voire irresponsabilité, pas besoin de chercher bien loin, c’est l’opposition qui est derrière et surtout le premier de tous, Monsieur ANDRE MBA OBAME. Mais est-ce lui qui a conseillé au gouvernement de priver les jeunes de bourses. Les revendications du monde estudiantine sont pourtant claires et n’ont pas variées :
– la réouverture du concours d’entrée à l’école normale supérieure;
– la levée de la limitation de l’âge d’accès à la bourse ;
– l’achèvement des travaux de réfection du pavillon G ;
– et l’harmonisation du système LMD (licence, master, doctorat).
En conclusion, pacifiquement les jeunes ont exprimé leurs doléances et le gouvernement a répondu par l’envoi des forces de l’ordre, des bombes lacrymogènes et les matraques. La bonne vieille doctrine de la force contre les faibles.
Pour finir, il serait intéressant de connaitre le point de vue de Madame Ida RETENO ASSONOUET, qui est dans le gouvernement du Premier Ministre, Monsieur Raymond NDONG SIMA, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, des Droits Humains et des Relations avec les Institutions Constitutionnelles et Porte-parole du Gouvernement.
Peut-elle nous dire si, l’intervention des forces de l’ordres dans l’enceinte de l’université et les brutalités qui en ont découlé, sont en accord ou pas avec les principes de démocratie, du respect des droits humains et de la justice?.
Am dworaczek-bendome