Au mépris des intérêts d’une société en pleine recherche des valeurs intrinsèques qui permettent un développement respectueux et responsable, où l’équité serait une règle imputable à tous sans distinction. Nous avons une fois de plus constaté que le train gabonais continuait sa route aveugle, où seuls comptent les intérêts particuliers des possédants et des parrains.
La justice à deux vitesses, de quoi s’agit’ il ?
Rappel des faits : L’affaire avait éclaté en avril 2008 avec l’incarcération de trois fonctionnaires travaillant au FODEX, dont son Administrateur général adjoint, Vincent Ntoutoume Emane, un des fils de l’ancien Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, Sosthène Bakita et Jean-François Akendengué, respectivement chef comptable et responsable administratif du FODEX, suite à une plainte déposée par Jeanne Ngoleine Ossouka. Les trois hommes avaient reconnu avoir détourné d’importantes sommes d’argent au moyen de chèques falsifiés, selon le quotidien L’Union, mais avaient affirmé avoir agi sur ordre de leur responsable Jeanne Ngoleine Ossouka.
FODEX
FODEX : (Fonds d’expansion et de développement des petites et moyennes entreprises). Créé en 1993 par l’État gabonais avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD).
En 1993, Madame Jeanne Ngoleine Ossouka est portée à la tête du Fodex, avec mission le renforcement du rôle de la PME /PMI gabonaises dans l’économie nationale afin de diversifier les activités de production, de créer des emplois et de réaliser la restructuration et l’expansion des activités économiques existantes. Mais devant l’échec de ses missions, cette structure a été dissoute le 4 mars et ses fonds et attributions ont été transférés à Banque gabonaise de développement (BGD). Et c’est dans ce cadre qu’elle avait été accusée de détournement
Madame Jeanne Ngoleine Ossouka coule des jours heureux au service de la Patrie sous le beau ciel du pays du « Cèdre » (actuellement Consule générale du Gabon au Liban). Elle a été blanchie par la justice et la Cour d’appel a ordonné la restitution à Jeanne Ngoleine Ossouka d’une partie de la caution non acquise à l’état. Mais la Cour ne s’est pas prononcée sur le sort des collaborateurs de l’ancienne directrice du FODEX, eux aussi mis en cause dans les détournements.
La belle justice gabonaise ne s’applique pas de la même manière à tous, elle est à géométrie variable selon que vous êtes membre de la nomenclature dirigeante ou simple Makaya. Selon que vos parrains sont les détenteurs ou pas du vrai Pouvoir, celui des coffres-forts. Les uns pourront impunément voler, piller, détourner, ils recevront les excuses des juges. Les autres iront croupir à la prison de « SANS FAMILLES » dans l’insalubrité et l’arbitraire.
DBNEWS
Republication : 15/04/2021